mercredi, juillet 02, 2008

لاعب النرد

لاعب النرد، قصيدة او بالأحرى مفاجأة جمالية جديدة للشاعر محمود درويش٠ وكما عودنا دائما غاية في الروعة٠ أقل ما يمكن ان يقال في شأنها انها ذات نزعة وجودية تجريدية ، صرخة انكفائية خافتة نوعا ما، فيها الكثير من صخب الحياة في إطلاقيتها وعمق التأمل والرؤى، لا علاقة لها بالجغرافيا الفلسطينية، ظاهريا على الأقل٠٠٠

في أحد مقاطعها يقول

هكذا أَتحايل : نرسيس ليس جميلاً

كما ظنّ . لكن صُنَّاعَهُ

ورَّطوهُ بمرآته . فأطال تأمُّلَهُ

في الهواء المقَطَّر بالماء ...

لو كان في وسعه أن يري غيره

لأحبَّ فتاةً تحملق فيه

وتنسي الأيائل تركض بين الزنابق والأقحوان

ولو كان أَذكي قليلا

ًلحطَّم مرآتَهُ

ورأي كم هو الآخرون

...ولو كان حُرّاً لما صار أُسطورةً

قراءة ممتعة

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jeudi, juin 26, 2008

Directive Retour

Désormais, le 18 Juin est une date fatale pour l’immigration et le droit d’asile dans le monde entier. Les eurocrates du Parlement Européen viennent d’y adopter la "directive retour". Un retour sans appel au diktat de l’expulsion par 367 voix favorables, pour 206 voix hostiles et 109 abstentions. Sous le meilleur prétexte, naturellement, les convictions sont plus catégoriques que jamais pour le tout-expulsion et on se demande, à la réflexion, comment peut-on parler du demain devant tel ostracisme de masse, volontiers offensif et sans égard aux droits de l’homme. En effet, parmi les nouvelles dispositions les plus coercitives de cette directive, on note la prolongation de la durée de rétention à 18 mois pour « risque de fuite » ou refus d’expulsion, l’interdiction de retour pendant 5 ans après l’expulsion et les dispositions relatives aux mineurs non accompagnés. Autrement dit, l’échelle des valeurs européennes a pris une pirouette spectaculaire. Fini l’Etat passif-providence, la traditionnelle société d’assistance et le droit d’insertion…

Si les cris d’indignation se sont fait entendre du côté des pays d’Amérique latine, quoique parfois populiste comme pour Chavez, le paradoxe est à relever chez les africains, aucune réaction d’après que je sache, du moins du côté officiel marocain. Par conséquent, des milliers de marocains vont vivre sous l’épée de Damoclès, condamnés à déjouer cette « chasse à l’homme », avec toutes les séquelles que cela puisse induire.

L’immigration est un phénomène vieux comme le monde, une tradition humaine que toutes les sociétés ont vécue. C’est pourtant à partir de la tradition et non contre elle que les politiques peuvent être conduites avec succès. C’est aussi à partir de la tradition et non contre elle qu’une citoyenneté européenne pourra progressivement s’élaborer.


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jeudi, juin 19, 2008

A quelque chose malheur est bon !



Sous Haut Patronage

Sur 2M, et bien ailleurs, maintes fois, tout s’éclaire pour les ‘riches’, tout s’obscurcit pour les autres – indigents et « traîne-misère » de plus en plus en surnuméraire-. Je m’explique. Un entrepreneur, lors d’un journal télévisé, se plaint doctement du manque de la main-d’œuvre en tout genre à Tanger, sans qualification professionnelle ni aptitudes linguistiques … Cette litanie, tellement ressassé, frise volontairement la comédie et s’insert davantage dans un type d'apologie d'expédients colportés par une catégorie sociale dont les patrons, majoritaires, sont les porte-voix. C’est là quelque chose de fondamentalement typique ! Retournons l’argument. Combien de patrons marocains rémunèrent à bon escient et rubis sur ongle un demandeur d’emploi qualifié ? Des exceptions près, sans doute. Les indigents et les « traîne-misère » n’ont qu’à croupir toute leur vie avec des salaires de répression. Dans un tel contexte misérabiliste, code du travail et loi de l’offre et de la demande sont retournés comme les doigts d’un gant. Les grilles – comme ceux de Lyssassfa- ont été jusqu’à présent un rempart efficace au syndicalisme et ses revendications, longtemps battu en brèche, puisque la plupart des syndicats établis ont détourné leur attention des travailleurs, syndiqués ou pas. Ils ont négligé les tâches militantes pour consolider leurs ‘acquis’ sur l’échiquier politique. Contraints ou calculateurs, lesté par les accointances partisanes, les syndicalistes sont devenus des bureaucrates… Le reste n’est que parade.

Chacun pour soi, Dieu contre tous

Assez curieusement, c’est autant les politiciens qu’on égratigne – on a déjà tellement vu de phénomènes, incapables ou encore bêtement gavés de servilité- que les patrons. Tel un patron qui, dans élan inquisiteur quotidien, somme ses ouvriers à faire la prière alors qu’ils sont implacablement sous-payés. Et comme, de surcroît, un malheur n’arrive jamais seul, il a l’intention de pousser la facétie jusqu’à installer des haut-parleurs pour prodiguer la parole d’Allah, selon le rite malékite de Assadissa (sic), au grand dam des ouvriers … Dès lors, la religion débitera ses services comme s’il s’agissait de traitements psychiatriques. Faut-il encore plus pour élever l’injustice au rang d’un code moral ???


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